es chiffres de janvier 2024 montrent que l’activité hôtelière française est toujours au ralentie en ce premier mois de l’année 2024, avec un certain nombre d’indicateurs de performances en baisse au regard de janvier 2023. Un repli d’activité qui était d’ores et déjà observable durant le mois précédent et se poursuit donc en ce mois de janvier. Le contexte social et économique, avec les nombreuses manifestations d’agriculteurs français et l’inflation galopante, jette ainsi un froid sur l’hôtellerie française qui peine à renouer avec son dynamisme antérieur. Le taux d’occupation de l’hôtellerie française s’établit à 53,5% en ce mois de janvier, marquant ainsi une baisse de l’ordre de -1,3 points au regard de janvier 2023. Une fréquentation qui est également en-deçà de celle enregistrée le mois précédent,56,6%, marquant ainsi une activité quelque peu en berne à l’échelle nationale. Sila dynamique semble plus positive sur le plan tarifaire, la faible hausse de+0,8% des prix moyens ne permet pas aux hôteliers français d’afficher une croissance de RevPAR positive. En effet, le RevPAR de ce mois de janvier est-1,5% en-deçà du niveau de 2023 où ce dernier s’établissait à 58,7 euros. Le RevPAR est toutefois en hausse de 84,1% au regard de janvier 2022, mois où de nombreuses restrictions sanitaires étaient encore en vigueur comme le port obligatoire du masque en extérieur et les jauges d’accueil dans les lieux clos. Toutes les catégories affichent une baisse de fréquentation, à l’exception du haut de gamme qui voit son taux d’occupation progressé de 0,8 points entre janvier 2023 et janvier 2024. Les segments super-économique et économique enregistrent par ailleurs une baisse de fréquentation supérieure à la baisse nationale, -2,6 points et -1,4 points vs -1,3 points.
L’ensemble du pays voit sa fréquentation diminuer, avec notamment une baisse plus marquée à Paris (-2,1 points vs janvier 2023) tandis que l’Ile-de-France hors Paris s’en sort le mieux (-0,3 points). La capitale est par ailleurs la seule zone à ne plus jouer la carte du pricing power (-0,6%). Ainsi sans grande surprise, Paris affiche le plus fort recul de RevPAR (-3,7%), suivie par les Régions(-1,6%) alors que l’Ile-de-France voit son niveau d’activité progresser (+3,1%)grâce à des prix moyens en hausse de +3,6%. Si les Régions affichent des performances supérieures à la capitale, elles sont toutefois mitigées. En effet, seule la Bretagne voit son taux d’occupation augmenter par rapport à2023 (+1,5 points) tandis que celui de l’Auvergne-Rhône-Alpes plonge de -5,6points. Cependant, nombreuses sont les régions à enregistrer une fréquentation peu ou prou similaire à celle de janvier 2023, dont les Hauts-de-France, le Centre – Val de Loire, la Corse, la Nouvelle-Aquitaine, la Bourgogne –Franche-Comté ou encore la Provence – Alpes-Côte-d ’Azur.
Les perspectives pour les vacances de Printemps dans les Alpes sont plutôt positives : sur la première semaine de vacances (Zone C), la zone Alpes du Nord affiche des taux de réservation de 40% (en hausse de plus de 5points par rapport à l’an dernier à la même époque). C’est plus mitigé sur les Alpes du Sud avec à date des taux de réservations proche des 10% mais tout de même en léger progrès par rapport à l’an dernier. Sur le Littoral, la zone Méditerranée orientale (qui va de Marseille à Menton) affiche déjà de bonnes performances avec un tiers des chambres réservées (en hausse par rapport à l’an dernier). La zone Atlantique Nord affiche également des taux de réservations en progression sur les deux premières semaines des vacances, alors que sur les autres zones, la tendance est globalement à la baisse par rapport à l’an dernier notamment sur les zones Manche et Bretagne.
Les perspectives pour les ponts de mai sont dans la lignée de celles des vacances de Printemps avec la Côte d’Azur qui affiche des taux de réservations proche des 35%. Globalement, le week-end prolongé du 8 mai devrait être celui qui sera le plus privilégié par les français pour profiter de quelques jours de repos.
A J-150 de l’ouverture des Jeux Olympiques de Paris, les premières tendances observées dans la capitale montrent un taux de réservation proche des 70% sur la quinzaine des jeux olympiques. Pour les jeux paralympiques qui ont lieu du 27 août au 9septembre, les taux de réservations des hôteliers parisiens s’élèvent à 30%.Dans les autres villes impactées par la tenue d’épreuves (Marseille et Lille),les taux de réservations s’élèvent actuellement à 40%.
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